LA COP15 S’ACHÈVE ENFIN SUR UN ACCORD HISTORIQUE POUR PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ

La tourterelle des bois en a eu des frissons. Face à l’hécatombe de la biodiversité, tous les pays du monde se sont enfin sérieusement engagés dans la préservation du vivant, nos colocataires du monde avec lesquels nous partageons la vie.

Aveuglés par notre égocentrisme nous n’avons pas idée de l’effet domino de nos actions sur la destruction des espèces, en voici un témoignage éclairant.

Sur l’atoll de Clipperton vit la plus grande colonie au monde de fou masqués, près d’un million d’individus. On a la surprise un matin de voir une armada de 6 bateaux de pêche au thon au mouillage. Quelques jours après, l’ornithologue constate que de plus en plus d’oisillons sont affaiblis , certains meurent et les parents, qui partent en mer pour chercher leur nourriture, s’absentent plus longtemps qu’à l’habitude. Il nous fait part de son inquiétude : c’est la famine chez les fous maqués. Que se passe-t-il ? Les thons et les fous mangent la même choses, des calmars et des poissons volants ; on pourrait penser que la ressource serait plus abondante pour les fous après la surpêche de thons. Et bien non.
Pour échapper aux thons qui chassent en meutes, les calmars et poissons volants s’échappent vers la surface où ils deviennent accessibles aux oiseaux qui plongent pour les saisir avec leur bec. Et donc, en l’absence de thon les fous masqués n’ont plus accès à leur nourriture. C’est ainsi qu’à Clipperton la surpêche est en train de détruire la plus grande colonie au monde de fous masqués.

La nature est une immense mutuelle où toutes les espèces ont la vie en commun.