Les outils de la Passion - Partie 4

Après le pôle Nord, le temps est venu de construire le bateau Antarctica 

Au retour de son expédition au pôle Nord en 1986, Jean-Louis lance la construction du voilier polaire ANTARCTICA. Ce projet voguait dans son esprit depuis l'expédition au Groenland en 1979. Il avait depuis longtemps le modèle en tête ; sans être un brise-glace, le bateau devait pouvoir naviguer dans les glaces sans risquer de se faire écraser. Il va s’inspirer du Fram du norvégien Nansen qui était sorti indemne du puissant étau de la banquise après trois années de dérive à travers l'océan Glacial Arctique (1893 à 1896). Au-delà de cette expédition audacieuse, Jean-Louis avait une fascination pour le personnage. Scientifique engagé, Nansen était un humaniste, prix Nobel de la paix pour ses actions en faveur des réfugiés de la première guerre mondiale. Le cahier des charges était simple et ambitieux : refaire un siècle après Nansen un vaisseau taillé pour le centenaire de la dérive héroïque du Fram. Ce sera Antarctica construit en 1988 pour les besoins logistiques de l’expédition internationale TransAntarctica 1989-90.

En 1991, un an après le retour de la grande traversée du continent blanc, le Protocole de Madrid désigne l’Antarctique comme une « réserve naturelle consacrée à la paix et à la science ». Il protège l’Antarctique de toute exploitation industrielle jusqu’en 2048. Qu’en est-il de l’océan Austral qui l’entoure ?

Jean-Louis a maintenant son bateau et il va s'engager dans une longue navigation avec un objectif délibérément pédagogique : Patagonie, Terre de feu, Falkland, Géorgie du Sud, Péninsule Antarctique... Un voyage de 6 mois au cours desquels les enseignants reçoivent le journal de bord, ont à leur disposition des fiches d'information éditées par le Centre national de documentation pédagogique, et pour animer le tout, France 3 diffuse tous les dimanches des films documentaires que Jean-Louis et son équipe tournent avec une caméra 16 mm, ce qui leur impose de courir sans cesse à la recherche d'une voiture, d'un bateau ou d'un avion auxquels confier leurs précieuses bobines. 

Le partage en temps réel de l’aventure permet de tisser des passerelles attractives entre les sciences de la vie, de la terre et de l’environnement entre les scolaires et le public. Jean-Louis en a été le précurseur.

By continuing to browse this website, you are agreeing with the use of cookies whose purpose it is to provide web analytics, measurements of visitors traffic, browsing behavior and define personalized services and offers tailored to your interests.