Encyclopédie Polaire

LA FAUNE MARINE

Environ 32 000 espèces de poissons parcourent les océans, parmi lesquels 300 seulement vivent au sud de la convergence antarctique (60°S). Si les espèces qui vivent à grande profondeur occupent d’immenses régions sous-marines tout autour de la planète - car leur niche écologique reste identique -, les espèces qui ne s’éloignent guère des talus continentaux (quelques centaines de mètres de profondeur) sont fortement endémiques, profitant d’écosystèmes particuliers en bordure des îles et du continent.

Les poissons osseux

Les poissons osseux (Ostéichthyens) des régions antarctiques et subantarctiques, de loin les plus abondants, sont de petite taille (près de la moitié mesurent moins de 25 cm, bien que Dissostichus eleginoides dépasse 2 m). Leur croissance est plus lente que celle des espèces froides du nord et leur maturité sexuelle tardive (souvent plus de cinq ans).

Les Notothenias

Les Notothenias sont les poissons les plus fréquents (2/3 des espèces), suivis des Channichthys ou poissons des glaces. Les premiers (calandres, légines, bocasses) sont surtout sédentaires et démersaux (ce qui, en termes de pêche, signifie vivant près du fond, sur les bordures continentales). Quelques espèces sont particulièrement adaptées à la vie en eau proche du niveau de congélation de l’eau de mer (environ - 2 °C) : leur organisme fabrique un antigel naturel. Les Channichthys, ainsi que les espèces voisines de la même famille, au corps dépourvu d’écailles, présentent la particularité, unique chez les vertébrés, de posséder un sang privé d’hémoglobine. Tous ces poissons sont inconnus dans l’hémisphère nord. 

Espèces cartilagineuses

Quelques espèces cartilagineuses (Chondrichthyens) vivent également dans ces eaux froides. Les requins, peu communs ici, ne sont représentés que par 5 espèces de fond. Les raies, au nombre de 4 espèces, sont fréquentes et constituent une part non-négligeable des poissons antarctiques.

Outre les poissons, les céphalopodes pélagiques et benthiques représentent une part importante de la biomasse océanique australe, et leur place prépondérante dans le réseau trophique de ces régions est aujourd’hui reconnue.
Ils ne sont encore que partiellement répertoriés. Les deux grands ordres sont les calmars (corps fusiforme terminé par deux nageoires et bouche entourée de dix bras à ventouses, dont deux tentacules, parfois très longs, servent à capturer les proies) et les poulpes ou pieuvres (corps rond et ramassé, à huit bras partiellement reliés par une peau, l’ombrelle).

Dans les eaux qui entourent la Terre de Feu, l’archipel de l’extrême sud de l’Amérique, un crustacé est particulièrement abondant : le « crabe royal » ou centolla, en fait une lithode, plus proche des bernard-l'ermite (Anomoures) que des vrais crabes (Brachyoures).

Sur les fonds antarctiques, une centaine d’espèces de bivalves, sur les 10 000 existantes, ont été signalées et 350 espèces de gastéropodes, sur les 20 000 marines connues. Mollusques, échinodermes, éponges, cnidaires, crustacés (isopodes, amphipodes, lithodes, mais pas de crabes) ont colonisé les fonds antarctiques. Cette faune benthique est surtout abondante sous la banquise (apports terrigènes enrichissants), bien que les faibles fonds (moins de 15 mètres) soient périodiquement raclés par les glaces flottantes. 

Pour plus de détails :

Livres 

  • Pour la Science n° 111
  • Livre de Greenpeace (May)
  • Grand Atlas Universalis de la Mer
  • Fiches FAO (Hureau)

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