Encyclopédie Polaire

RESEAU ALIMENTAIRE OCEANIQUE

Ce que l'on a longtemps imaginé comme une chaîne alimentaire dans l'océan Antarctique (c'est-à-dire une suite de maillons successifs) est aujourd'hui considéré comme un réseau complexe, avec ses branches et ses interconnections : le réseau trophique (du grec trophê, nourriture).

Le phytoplancton, nourrissant toutes les autres espèces directement ou indirectement, est à la base de ce réseau, qui se structure en niveaux successifs allant du plus petits organismes aux plus grands. Les plus petits, les producteurs primaires, sont capables de transformer la matière minérale comme le CO2 et l’oxygène en matière organique par le biais de la photosynthèse : on dit qu’ils sont autotrophes. Ces producteurs primaires sont mangés par des consommateurs de taille plus en plus grande pour arriver au sommet du réseau trophique avec les super prédateurs comme l’orque.

Le krill occupe ici une position clé puisque, non seulement il se nourrit facilement du zooplancton et du phytoplancton, mais surtout il nourrit directement les baleines, les oiseaux, les céphalopodes, les poissons et certains phoques. La suppression d'un seul niveau de prédation influence immédiatement les autres. La chasse à la baleine dans les mers australes, jusqu'au début du siècle, a ainsi fait augmenter les stocks de krill et de phoques, ce qui a déstabilisé le réseau.

L’estimation actuelle de la quantité de krill dans les océans est assez peu précise : entre 125 et 725 millions de tonnes. Quoi qu’il en soit, il semble que cette quantité soit en déclin et les estimations vont jusqu’à la perte de 80 % de la biomasse de krill depuis les années 1990, ce qui risque de déstabiliser le réseau trophique de l’Antarctique.

La baleine franche "écume la surface pour capturer le krill.

Une autre particularité de l'océan Antarctique tient au fait qu'ici, contrairement au reste du monde, ce n'est pas la terre qui, par le ruissellement des eaux sur un véritable sol organique, enrichit la mer, mais bien la mer qui, par le biais des déjections des oiseaux et des pinnipèdes (guano), enrichit la côte minérale, aidant la rare vie terrestre à s'y maintenir.

Plus de détails :

  • La recherche n°178
  • Livre de Greenpeace (May)
  • Grand Atlas Universalis de la mer
     

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